Plan de gestion du château de JOYEUX – Ain (01)

  • Joyeux-Perspective vers Versailleux

Plan de gestion des jardins du château de Joyeux dans l’Ain (01)

Jardins protégés Monument Historique

Après avoir été missionnée par la DRAC Rhône-Alpes, suite à la demande de protection au titre des Monuments historiques, les architectes paysagistes de Jardin-Patrimoine ont été chargés par les propriétaires d’établir un plan de gestion des jardins du château .

Une composition signée par les paysagistes Henri et d’Achille Duchêne

ISMH logoSitué dans l’Ain, le domaine du château de Joyeux est l’une des très rares propriétés où les illustres paysagistes ont conçu et réalisé simultanément l’édifice et les jardins pour un particulier.

Ici, tout est traité élégamment et les effets voulus par les paysagistes sont rendus avec beaucoup de doigté. Les vues depuis les salons sont parfaitement ajustées, grâce à un jeu de niveaux des différents espaces.

Restaurer un jardin Duchêne demande beaucoup de patience, d’observations et d’humilité, mais c’est une véritable leçon de paysage.

Parterre du château de JoyeuxLa justesse d’exécution se retrouve dans l’ajustement des différents plans horizontaux, leurs traitements (parterre très jardiné, terre cultivée, espace naturel puis fond de scène) et dans la force avec laquelle le regard de l’observateur, placé sur la terrasse du château ou dans les salons, est conduit vers le fond de la perspective pour ensuite s’élever vers un élément du grand paysage.

Les jardins du château de Joyeux sont particulièrement représentatifs des principes défendus par les Duchêne en matière d’art des jardins et d’architecture, car ils sont à l’origine de l’ensemble de l’œuvre : le château comme les jardins. Jardin et architecture (extérieure et intérieure) concordent donc parfaitement l’un avec l’autre.

A Joyeux, tous les principes de base des compositions des Duchêne sont appliqués et notamment :

  • la composition architecturale du jardin ordonnée d’après les axes de la maison,
  • la maîtrise de la perspective,
  • l’utilisation du paysage lointain comme toile de fond,
  • le recours au style paysager comme « coulisse » aux compositions maîtrisées des parterres,
  • et l’organisation des parterres selon le principe décrit par Achille. « Une des première règles dans l’art des jardins, quand la topologie des lieux exige des terrasses, est d’éviter autant que possible, que le rayon visuel des spectateurs placés à des points fixes, et en particulier dans les appartements de réception du rez-de-chaussée, tombe au hasard sur les motifs de décoration qui se déroulent sous leur yeux; il faut que ces motifs de décoration, parterres, fontaines, etc… soient, ou escamotés, c’est-à-dire qu’ils ne soient pas vus, ou qu’on puisse les voir dans leur totalité. Si le rayon visuel passant sur la première terrasse, reporte la vue au milieu d’un des motifs qui doit servir de décoration et tombe au hasard sur le motif qui doit être vu, la composition est mauvaise. »

 

Intervention des paysagistes  René Edouard André et de Russel Page

Parterre du château de JoyeuxRené Edouard André est intervenu à Joyeux en 1938 en proposant un projet d’ouverture et d’aménagement d’un nouvel accès à la propriété. Il serait également l’auteur du parterre Ouest, dont le dessin aquarellé se veut différent des trois autres dessin de parterres.

Le paysagiste anglais Russel Page se rend à Joyeux en 1955, propose notamment, un aménagement de portail qui ne sera pas réalisé et un projet de nouvel accès principal, qui sera réalisé en partie.

Le plan de gestion du parc

Schema VIGNETTE 230x142Suite aux études et diagnostics sur l’histoire et l’état actuel du domaine, l’agence a proposé un état « à atteindre » pour conserver ce patrimoine et en faciliter la gestion au quotidien. Un document concret a alors été remis permettant d’identifier les interventions nécessaires, les estimer (en temps à passer ou en budget à prévoir) et les programmer en fonction des priorités plusieurs années.

 

Parc Duchêne
Une composition où aucun élément n’est placé au hasard par les Duchêne.

Parterre Duchêne
Les différences de niveaux sont imperceptibles et le cône de vue rigoureusement rétréci vers l’étang Chapelier.

Cypres chauve
Taxodium disticum  en fond de perspective Sud.

Tonnelle jardin historique
Kiosque en ferronnerie de la roseraie.

Orientations de gestion du parc
Orientations générales de gestion des jardins, du parc et des paysages.

 

 

 

 

 

 


 

Restauration du parc paysager d’Espeyran – Gard (30)

  • Espeyran-Définition des travaux

Restauration du parc paysager d’Espeyran dans le Gard (30)

Parc inscrit Monument Historique

L’agence d’architectes paysagistes a été requise pour établir un plan de gestion du domaine du château d’Espeyran, permettant d’identifier et de programmer les travaux de restauration et d’embellissement des 13 hectares de parc paysager ouvert au public.

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Un parc paysager « à l’anglaise »

La composition du parc d’Espeyran peut être définie comme étant celle d’un parc irrégulier, « à l’anglaise », typique de la période de deuxième moitié du XIXe siècle. Ses lignes sont pour la plupart courbes et partout, c’est la nature qui se met en tableaux. Le parc représente un ensemble très homogène composé de prairies et de bosquets.

Cependant, les parties les plus éloignées du château présentent une certaine monotonie de traitement et les visiteurs n’empruntent pas les allées.

Le projet s’est donc attaché au renouvellement de l’ensemble tout en travaillant sur les effets à créer pour favoriser la promenade des visiteurs dans tout le parc.

Renouvellement des arbres du parc

Il s’agit ici de redonner de la force et une fonction paysagère aux structures végétales en place. Face aux vieillissements des arbres fondateurs, il devient indispensable de penser au renouvellement de l’architecture si particulière des bosquets.

Enfin, il s’agit de retrouver les anciennes lisières entre les pleins et des vides et de renouveler les pins d’Alep aux silhouettes si caractéristiques.

Un projet de valorisation du parc

L’insertion de points d’appels, la composition des parties, la balance entre strates herbacée / strate arbustive / strate arborée, les effets de transparences et d’opacité, la variété des végétaux (couleurs, texture, port, etc.) sont autant d’éléments qui permettront de créer de la diversité et du changement dans le parc.

De même, les éléments historiques comme le réseau hydraulique constitué de la noria, du bain aux chevaux et d’étroits canaux pourraient être mis en valeur.

Rendre les parcours davantage dynamiques dans le parc

A Espeyran, plusieurs solutions permettraient de dynamiser les parcours :

l’ouverture de percées visuelles à l’intérieur du parc vers des éléments dignes d’intérêt (façade du château, noria, arbre particulier, curiosités botaniques,…) et vers l’extérieur du parc, vers le sud et l’ouest en particulier.

– la conception de lieux d’intérêt qui pourraient devenir les buts à atteindre : insertion d’une volière ou transformation artistique d’éléments existants (vieux troncs)

– la création d’espaces pouvant accueillir du public dans les parties plus éloignées, et y proposer des manifestations ou démonstrations pédagogiques

Photo aerienne 1988
Photographie aérienne de 1988, IGN.

 

Analyse paysagère du parc d'Espeyran
Plan d’analyse paysagère.

 

Plan projet du parc d'Espeyran
Plan projet du parc d’Espeyran.